De plus en plus de personnes appartenant aux différents groupes berbères revendiquent une langue commune, une histoire commune avec ses traditions culturelles spécifiques.

La Kabylie

Ni les historiens ni les géographes ne sont parvenus à établir ou à définir une carte précise de la Kabylie peut-être parce que les différents territoires sont trop imbriqués les uns dans les autres ou alors ils ne le voulaient pas? Kabyle, quand on emploie ce mot, on ne sait pas exactement de qui il est question. Par conséquent, cette notion est devenue au fur et à mesure synonyme de montagnard. La Kabylie s'étend sur 200 km à l’est d'Alger de Isser jusqu’à Chabet el Akra. Il en résulte une surface totale d'environ 7.000 km². La Kabylie fût considérée comme le dernier bastion indépendant



Geographie

El Idrissi, un géographe algérien, a écrit: « C’est un fort dépourvu d‘eau courante au sommet d’une montagne, si bien défendu que les ennemis ne peuvent l’atteindre, mais ces terres de culture sont minimes ». Guelâa, le village de Beni Abbas est situé au nord-est de l’Algérie dans les Bibans, chaîne de montagnes de l'Atlas, à 35 km au nord-ouest de la ville de Bordj Bou Arreridj. Venant de la Kabylie, on peut atteindre Guelâa en passant par Ighil Ali. Guelâa est perché tout en haut d’un rocher de 1.150 m d’altitude sur un plateau incliné, un véritable nid d’aigle entouré de ravins jusqu’à 600 m de profondeurs. Pour y arriver, il n’y a qu’un seul chemin, sinueux et accidenté, on laisse sa voiture puis on se déplace uniquement à dos d’âne ou à pieds. Ce village, qui était jadis une capitale, est aujourd'hui pour la plus grande partie en ruines.


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Climat

Le climat en Algérie est échelonné de la mer Méditerranée au Sahara et présente diverses zones climatiques du nord au sud. En hiver règne à Guelâa, tout comme en Kabylie, un climat assez rude autour de 0 degré, tandis que l’été est très chaud, mais l'air provenant du Sahara est plutôt sec.

Population

(situation en 1989)

L'Algérie, comme le reste d'Afrique du Nord, a connu au cours de son histoire, un afflux d’ethnies différentes. Les peuples originaires d'Afrique du Nord sont les Imazighen. À Guelâa vivent exclusivement des Kabyles issus des Imazighen. Actuellement les Imazighen demeurent dispersés dans les grandes villes d'Algérie et tentent de conserver et retrouver là où ils habitent les liens socioculturels de la culture traditionnelle de leur village. Aujourd'hui ne vivent plus qu’une centaine d’habitants au village. Il est grand temps d’agir afin de sauver Guelâa de l'extinction totale.



Activités traditionnelles

(situation en 1989)

La principale activité des Kabyles avant l'exode a été et est aujourd'hui la culture des oliviers et la production d'huile d'olive en utilisant des méthodes traditionnelles. Ce produit fini était distribué à l’aide de mulets et vendu dans tout le pays. En 1884, les Kabyles ont produit plus de 60.000 Kroulas, ce qui représente environ 1 million de litres d'huile d'olive. Les figues sèches, le cuir, les couverts en bois, la poterie et les épices furent également vendus dans toute l’Algérie.
En outre, le tissage formait une branche économique de poids au village. Les couvertures tissées et Burnous des Guelâaouis étaient réputés pour leur qualité au-delà même des frontières d’Algérie.
L'élevage de bétail pour les travaux des champs ou comme moyens de transport mais aussi comme approvisionnement en denrées alimentaires avait également sa place dans l’activité du village, ainsi que l'élevage de moutons pour la production de la laine comme matière première pour l'artisanat principal du village : le tissage.
L'utilisation du sol était traditionnellement réservée à la plantation d’oliviers et au pâturage extensif. Le sol n'étant pas adapté à la culture de céréales et légumes. Cependant les habitants pratiquaient leur culture pour leurs propres besoins.


Situation économique actuelle

(situation en 1989)

Actuellement il n’y a pratiquement aucune perspective de travail dans la localité. Les habitants qui vivent à Guelâa sont indépendants du village, ils gagnent ou ont gagné « leur pain » à l’extérieur. De ce fait le seul commerce existant n’offre qu’une gamme de produits limitée couvrant le minimum des besoins quotidiens des habitants. En outre, l’huile d’olive qui était autrefois une des sources de revenus principales des Guelâaouis n’est plus produite que pour leur consommation personnelle. Il en est de même pour l’élevage.