El Idrissi, un géographe algérien, a écrit: « C’est un fort dépourvu d‘eau courante au sommet d’une montagne, si bien défendu que les ennemis ne peuvent l’atteindre, mais ces terres de culture sont minimes ». Guelâa, le village de Beni Abbas est situé au nord-est de l’Algérie dans les Bibans, chaîne de montagnes de l'Atlas, à 35 km au nord-ouest de la ville de Bordj Bou Arreridj. Venant de la Kabylie, on peut atteindre Guelâa en passant par Ighil Ali. Guelâa est perché tout en haut d’un rocher de 1.150 m d’altitude sur un plateau incliné, un véritable nid d’aigle entouré de ravins jusqu’à 600 m de profondeurs. Pour y arriver, il n’y a qu’un seul chemin, sinueux et accidenté, on laisse sa voiture puis on se déplace uniquement à dos d’âne ou à pieds. Ce village, qui était jadis une capitale, est aujourd'hui pour la plus grande partie en ruines.


Carte sur Google Maps

Le climat en Algérie est échelonné de la mer Méditerranée au Sahara et présente diverses zones climatiques du nord au sud. En hiver règne à Guelâa, tout comme en Kabylie, un climat assez rude autour de 0 degré, tandis que l’été est très chaud, mais l'air provenant du Sahara est plutôt sec.

L'Algérie, comme le reste d'Afrique du Nord, a connu au cours de son histoire, un afflux d’ethnies différentes. Les peuples originaires d'Afrique du Nord sont les Imazighen. À Guelâa vivent exclusivement des Kabyles issus des Imazighen. Actuellement les Imazighen demeurent dispersés dans les grandes villes d'Algérie et tentent de conserver et retrouver là où ils habitent les liens socioculturels de la culture traditionnelle de leur village.
Aujourd'hui ne vivent plus qu’une centaine d’habitants au village. Il est grand temps d’agir afin de sauver Guelâa de l'extinction totale.